À POSTERIORI, loc. adv.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Adv. 1626, 10 avr., « après expérience » (
Lettre du Fr. J. François à Mersenne ds
Correspondance du P. Marin Mersenne, édit. De Waard, t. 1, p. 453 : Discourant autrefois combien il i a plus de souphre, de sel et de mercure dans un metail que dans l'autre, je disois qu'on ne le pouvoit sçavoir a priori ou à la rigueur de la composition des susdits pincipes, mais bien
a posteriori et par leur resolution); 1632, 10 mai, philos. « d'après les conséquences » (
Lettre de Descartes à Mersenne, op. cit., t. 3, p. 306);
cf. 1715 « qui se fonde sur l'expérience » (
Leibniz,
Monadol. 45 ds
Foulq.-St-Jean,
s.v. a priori).
B.− Subst. 1869
Littré,
s.v. postériori : L'
à postériori, la méthode expérimentale.
Lat. scolast. composé de la prép.
a « en partant de » (v.
a-2étymol.) et de
posteriori, de
posterior, posterius, substantivé, « ce qui vient en second lieu, après ». La forme attendue serait
a posteriore; posteriori peut s'expliquer par le fait qu'à basse époque (surtout en lat. mérov.) les graphies
i pour
ē
et
u pour
ō
sont assez fréq. (
cf. V. Väänänen,
Introduction au lat. vulg., Paris, 1963, § 54).